Les choix d’Alisson Schmitt ont été guidés par deux questionnements majeurs : les formes de la collaboration et la place du spectateur.
Dans un premier temps, l’artiste a présenté son travail aux élèves en mettant en avant les notions d’installation et de performance. Elle a ensuite proposé, à chacun des deux groupes, une séance de dessin d’observation dans le lieu que nous projetions de leur faire questionner. Le premier groupe devait s’emparer d’un grand hall, lieu de passage et de repos pour les élèves, du Lycée professionnel. Le second groupe devait questionner l’espace de la Galerie Vocation Pédagogique du Lycée général et technologique.
Alisson Schmitt a confié une thématique différente à chaque groupe : d’une part, le groupe du hall se consacrerait à des questions de danse ; d’autre part, le groupe de la galerie dédierait ses réflexions à l’ésotérisme.
L’espace du Lycée professionnel est de grande dimension. C’est à la fois un lieu de passage et de détente. Il n’y a pas de spectateur à proprement parler, mais des personnes en transit. Des productions évoquant la danse ont été disposées dans l’espace. Chaque production contient un QR code qui s’adresse à la curiosité des regards et renvoie vers une vidéo à propos de danse, postée sur internet. De production en production, les élèves et l’artiste ont imaginé les usagers du lieu se faire spectateurs, voire se mouvoir en danseurs.
La galerie d’art du Lycée général, est un lieu dédié aux œuvres, aux spectateurs et à leur rencontre. Le thème de l’ésotérisme interroge cette relation. Qu’est-ce qui se dissimule dans cet espace ? Les œuvres cachent-elles un secret que le spectateur saura dévoiler ? Les fresques, les sculptures, la vidéo et le son révèlent-ils quelque chose au spectateur ? Outre les déplacements physiques, c’est un cheminement mental, une incitation à la curiosité, que cet environnement cherche à proposer au spectateur. Les élèves se sont repartis en équipes : « Team murale », « Team espace », « Team vidéo », « Team sonore ». Chaque équipe a réalisé une production qui cache un secret et intègre un ou plusieurs éléments des autres productions. Les élèves ont travaillé en cherchant à équilibrer dissimulation et révélation.
Le travail collaboratif a été au cœur de la résidence, avec le souci de créer du lien entre les élèves, leurs groupes, les lieux de monstration et les publics. Travailler sur les deux Lycées, a permis notamment d’instaurer ou de développer des échanges entre des élèves et des personnels des deux sites. Cette démarche s’ancre à un point du volet artistique et culturel du projet d’établissement : s’ouvrir aux autres par la culture pour mieux vivre ensemble.
